L'équipage (Suite)



L'ÉQUIPAGE À LA MER
- Au combat, chaque homme de l'équipage est de service, soit pour accomplir la tâche qui lui est assignée, soit pour se tenir prêt à faire face à toute urgence. À tout autre moment, l'équipage est divisé en quarts. Les marins travaillent selon un système à trois parties (8 heures de service, 8 heures de sommeil et 8 heures de tâches diverses sur le bateau), tandis que les ingénieurs travaillent selon un système à deux parties (6 heures dans la salle des machines, 6 heures de sommeil) et que les radios travaillent selon un système fractionné, leur journée étant divisée en trois quarts de quatre heures entre 08h00 et 20h00, et deux quarts de six heures entre 20h00 et 08h00.
- En surface, il y a un quart en passerelle, composé d'un officier et de quatre vigies. L'officier de quart est le I.WO et le II.WO, qui font deux quarts de quatre heures par jour, et des Obersteuermann et Oberbootsmann, qui font chacun un quart de quatre heures par jour. Ces hommes sont cruciaux, car la survie du bateau et de tous ceux qui s'y trouvent dépend de leurs réactions rapides face à une menace, notamment aérienne. Depuis la passerelle, ils peuvent voir à environ 6 nautiques (≈ 12 km) au niveau de la mer par temps clair, mais évidemment beaucoup moins dans le brouillard, la pluie, les nuages et la nuit. Une caractéristique qui rend la vie des veilleurs plus difficile est que les ponts des sous-marins sont délibérément bas pour les rendre difficiles à repérer par les navires ou les avions ennemis, mais pour les veilleurs, cela signifie que les embruns et les vagues nuisent fréquemment à leur efficacité.

PASSAGERS
- Les U-Boote doivent souvent transporter des passagers, ce qui est presque toujours une tâche impopulaire, en partie parce qu'ils provoquent une surpopulation ou, à certaines occasions, déplacent des membres d'équipage, augmentant ainsi la pression sur les quarts, mais aussi en raison de diverses superstitions de marins. Ces passagers comprennent des spécialistes de la météorologie, des espions, des spécialistes techniques examinant divers aspects de la performance des U-Boote, des membres du B-Dienst, des agents de relations publiques et des photographes, ainsi que des commandants potentiels et des ingénieurs principaux.

LA MORT DES HOMMES DES U-BOOTE
- Il ne fait aucun doute que les hommes des U-Boote infligent la mort et la souffrance à de nombreuses victimes, tant sur les navires marchands que sur les navires de guerre, et que beaucoup de ces victimes sont mortes atrocement de blessures, de brûlures, d'épuisement, de noyade et de privations. De même, les hommes des U-Boote eux-mêmes sont morts en grand nombre, souvent dans des circonstances extrêmement désagréables. Un grand nombre de sous-marins coulent avec tous leurs hommes, la plupart en action, mais certains disparaissent tout simplement - "cause inconnue" - ce qui ne permet que de deviner les horreurs que les hommes vivent au cours de leurs dernières heures ou minutes.
- La vie de l'équipage est entre les mains de l'officier commandant et certains d'entre eux sont tout simplement négligents. L'Oberleutnant zur See Leupold, par exemple, fait route vers Penang à bord de l'U-1059 en Mars 1943 lorsque, malgré les avertissements radio indiquant que des groupes de porte-avions américains se trouvent dans la région, il choisit de rester arrêter en surface en plein jour pour permettre aux membres de l'équipage de se baigner. Son bateau est dûment surpris et coulé avec la perte de 47 vies, dont celle de Leupold.

SE BATTRE JUSQU'AU BOUT
- Lorsqu'ils sont coincés dans un coin, la plupart des U-Boote se battent jusqu'à la fin. L'U-358 (Manke), par exemple, est attaqué presque constamment pendant 38 heures par quatre escortes ASW britanniques très expérimentées - la plus longue attaque continue connue. L'action commence le 29 Février 1944 et à partir de ce moment-là, l'U-358 change constamment de profondeur et de cap. Malgré le harcèlement, Manke reste intraitable. Après environ 34 heures, alors que les conditions à l'intérieur de l'U-Boot doivent être épouvantables, deux escortes partent pour faire le plein. S'en rendant compte (et, de toute façon, ayant désespérément besoin de recharger ses batteries), Manke amène l'U-358 à la profondeur périscopique dans la soirée du 01 Mars, où il lance une torpille qui coule le H.M.S. Gould, l'un des deux attaquants restants. Immédiatement après ce succès, cependant, l'U-358 fait surface, est touché par des tirs de canon du H.M.S. Affleck, plonge aussitôt, puis est attaqué une nouvelle fois par des charges de profondeur. Il coule avec les 50 membres de son équipage.
- L'U-616 (Koitschka) est la cible de ce qui s'avère être la plus longue chasse contre un seul U-Boot, qui se déroule en Méditerranée. Koitschka attaque et coule un navire marchand tôt dans la matinée du 14 Mai 1944, mais l'U-616 est ensuite détecté par les escortes britanniques, bien que le contact soit perdu lorsqu'elles doivent rejoindre leur convoi. Huit destroyers américains, avec des appareils de la RAF en soutien direct, ont cependant déjà été appelés sur les lieux. Lorsqu'ils arrivent, l'U-616 est trouvé, attaqué et endommagé par l'U.S.S. Hilary P Jones. Koitschka réussit à se débarrasser des chasseurs jusqu'au crépuscule, lorsqu'il est contraint de faire surface pour recharger ses batteries. L'U-616 est rapidement détecté et attaqué par un avion de la RAF, qui largue six charges de profondeur, provoquant une fuite dans une soute de carburant, ce qui signifie que, pour le reste de l'action, l'U-616 laisse une nappe d'huile révélatrice. Malgré cela, Koitschka réussit à échapper aux destroyers et aux avions tout au long du mois de Mai et pendant la majeure partie du 16, mais en fin d'après-midi, il fait surface, est repéré et plonge une nouvelle fois en catastrophe. Dès que l'obscurité est tombée, Koitschka est forcé de remonter à la surface à cause des conditions à l'intérieur du bateau et l'un des destroyers américains détecte l'U-616 par radar, tire des obus et attaque avec son canon de 4 pouces. Koitschka plonge une nouvelle fois en catastrophe, mais ne peut se débarrasser des destroyers qui le cherchent et qui attaquent sans relâche à l'aide de charges de profondeur pendant le reste de la nuit. Peu après 08h00, Koitschka n'a d'autre choix que de faire surface parmi les destroyers qui l'attendent, où il ordonne à ses hommes d'abandonner le bateau et fait exploser les charges de sabordage ; il y a 47 survivants, y compris l'intrépide commandant.
- Certains commandants adoptent le point de vue traditionnel du marin, à savoir que si leur U-Boot s'est bien battu mais qu'il est manifestement incapable de continuer à se battre, il n'est pas utile de perdre davantage de vies inutilement ; ils se rendent alors. C'est ce que fait Kretschmer, commandant de l'U-99, dont le courage, la détermination et le sens du devoir sont incontestables, le 17 Mars 1941, lorsque son bateau, qui a épuisé toutes ses torpilles au cours de plusieurs attaques très réussies contre le convoi HX 112, est attaqué et mortellement endommagé par des destroyers britanniques. L'U-99 descend à une profondeur de 220 mètres avant que Kretschmer et son L.I. ne parviennent à le maîtriser, bien qu'ils n'aient alors d'autre choix que de faire surface. Toutes les panneaux sont ouverts pour saborder le bateau et les hommes ont déjà sauté l'eau lorsque le L.I. se rend compte que l'U-99 ne coule pas et revient à bord pour ouvrir les purges des ballasts. Le bateau coule avant qu'une équipe d'abordage britannique puisse l'atteindre, emportant le L.I. et deux autres personnes, tandis que Kretschmer et le reste de l'équipage sont sauvés.
- D'autres ne sont peut-être pas aussi déterminés. L'U-573 (Heinsohn) fait surface au large des côtes espagnoles lorsqu'il est attaqué et mis hors service par un Hudson de la RAF (Mai 1942). Il ne peut pas plonger et lorsque le Hudson s'approche pour une nouvelle attaque, le bateau émet de la fumée blanche et il y a 10 hommes sur le pont, les mains levées en signe de reddition, qui n'ont pas fait l'effort d'utiliser le canon A.A situé à proximité. Le Hudson doit ensuite quitter les lieux pour se ravitailler en carburant et Heinsohn en profite pour faire entrer son bateau dans le port espagnol neutre de Carthagène, où bateau et équipage sont internés (1). L'Amirauté britannique est furieuse de cet abus apparent de la reddition et ordonne qu'à l'avenir, les avions continuent d'attaquer les U-Boote jusqu'à ce qu'un navire de surface arrive pour accepter une reddition en bonne et due forme.
- Très occasionnellement, les tentatives d'éperonnage conduisent le chasseur et le chassé à s'accrocher l'un à l'autre. Dans une telle situation, les navires de surface sont généralement incapables d'abaisser suffisamment leur armement principal et la situation dégénère en pugilat. Lorsque l'U.S.S. Borie, par exemple, éperonne l'U-405 (01 Novembre 1943), le navire américain s'encastre sur l'U-Boot et un Allemand est tué par un couteau lancé par un marin américain.

LES EXPLOSIONS SOUS-MARINES
- Les navires de lutte anti-sous-marine alliés rapportent souvent que lorsqu'ils attaquent un U-Boot en plongée, il y a une grande explosion sous-marine, suivie d'un silence. Par exemple, le matin du 09 Janvier 1944, l'U-238 (Hepp) est repéré en train de se rapprocher du convoi ON 223 et est attaqué toute la matinée par deux sloops, qui sont rejoints par un troisième à midi. Les chasseurs effectuent une série d'attaques "rampantes", au cours desquelles 262 charges de profondeur sont larguées, ainsi que huit attaques au mortier anti-sous-marin "Hedgehog", tandis que le U-Boot lui-même riposte par deux attaques à l'aide de torpilles Gnat. La dernière des attaques au "Hedgehog" entraîne une double explosion sous l'eau, à la suite de laquelle des débris et des restes humains remontent en surface. De même, l'U-338 (Kinzel) est attaqué par le N.C.S.M. Drumheller (25 Juin 1942) et apparemment coule, à la suite de quoi il y a une très violente explosion, qui n'est pas causée par des décharges de profondeur. L'U-880 (Schötzau) fait partie du groupe Seewolf en route vers les États-Unis en Mars 1945 lorsqu'il est attaqué par des destroyers américains, ce qui se solde également par une très puissante explosion sous-marine.
- Aucune explication de ces explosions n'est connue à l'époque, mais en 1947, la Royal Navy mène une série d'essais au cours desquels des sous-marins saisis et sans équipage plongent jusqu'à la destruction. Ces essais montrent que, contrairement à ce que l'on pensait, la coque ne cède pas progressivement, mais qu'elle subit une implosion soudaine et catastrophique, et il semble probable que ce soit la cause de nombreuses explosions sous-marines violentes signalées par les navires de lutte anti-sous-marine alliés.

LES SURVIVANTS DES U-BOOTE
- Lorsque les U-Boote sont coulés par des navires de surface, il y a une chance raisonnable que les hommes qui atteignent le pont et abandonnent le bateau soient récupérés par les vainqueurs, bien que les commandants alliés dans une telle situation soient toujours très prudents et craignent de devenir la cible d'un autre U-Boot dans la zone. Cependant, lorsque les U-Boote sont coulés par des avions, comme c'est de plus en plus souvent le cas à partir de 1943, les avions ne peuvent pas faire grand-chose pour les survivants, si ce n'est signaler leur présence à tout navire à proximité et, larguer des canots pneumatiques. Cependant, dans de nombreux cas, après une attaque réussie, les avions voient certains membres de l'équipage dans l'eau ou déjà dans des radeaux, mais aucun d'entre eux n'a jamais atteint la terre ferme ou n'a été recueilli par d'autres navires.
- L'U-625 (Straub), par exemple, est attaqué à l'Ouest de l'Irlande le 29 Février 1944 par un hydravion Sunderland de la RCAF et l'équipage de l'hydravion constate qu'il reste à flot suffisamment longtemps pour que de nombreux membres de l'équipage de l'U-Boot puissent prendre place sur leurs canots pneumatiques ; aucun n'a jamais été retrouvé. De même, un Liberator de la RAF attaque et coule l'U-388 (Sues) dans l'Atlantique Nord le 03 Octobre 1943 et, en voyant les survivants se débattre dans l'eau, largue trois canots pneumatiques, sur lesquels des hommes sont vus monter ; aucun n'a jamais atteint la terre ferme. Des survivants sont également vus sur les U-426 (Reich), l'U-540 (Kasch) et l'U-279 (Finke), mais aucun n'a jamais été secouru.
- Il y a, bien sûr, d'autres cas où certains survivants sont finalement sauvés. Un seul homme survit lorsque l'U-512 (Schultze), est coulé par un B-18 de l'U.S.A.A.F dans les Caraïbes (02 Octobre 1942). L'avion largue un radeau de sauvetage dans lequel il passe 10 jours avant d'être retrouvé par hasard par un destroyer américain. Le commandant (Kapitänleutnant Müller) et un membre de l'équipage de l'U-662 passent encore plus longtemps - 17 jours - dans un radeau de sauvetage après une attaque aérienne au large des côtes brésiliennes le 21 Juillet 1943. Lors d'un autre incident, le croiseur U.S.S. Marblehead (CL-12) trouve un radeau de sauvetage contenant un seul survivant de l'U-848 (Rollmann) pas moins de 30 jours après que son bateau ait été coulé au Sud-Ouest de l'île de l'Ascension le 05 Novembre 1943, mais le malheureux délire et meurt quelques jours plus tard. Certains survivants de l'U-701 (Degen) ont plus de chance lorsque leur U-Boot est attaqué au large du Cap Hatteras (07 Juillet 1942). Dix-sept hommes restent à flot pendant 48 heures, soutenus uniquement par leur appareil Drager, jusqu'à ce qu'ils soient repérés par un dirigeable de la marine américaine (09 Juillet), qui largue un radeau de sauvetage et appelle à l'aide. Un hydravion de l'U.S.C.G. les rejoint en fin d'après-midi et récupère les sept autres survivants.

LES ÉVACUATIONS À PARTIR D'UN U-BOOT
- Il ne fait aucun doute que des hommes souvent survivent pendant de longues périodes dans des sous-marins coulés et qui meurent dans des circonstances pénibles. L'équipement d'évacuation est primitif par rapport aux normes d'aujourd'hui, mais il y a des évasions occasionnelles de sous-marins coulés. L'U-413 (Sachse) est coulé dans la Manche (20 Août 1944). Lorsqu'il touche le fond à environ 27 mètres, le L.I. va à l'avant pour examiner les dommages, où il est soufflé hors du bateau dans une bulle d'air et a atteint la surface en toute sécurité, le seul homme à le faire. L'U-512 (W. Schultze) a coule à 43 mètres après une attaque (03 Octobre 1942) et ne peut pas faire surface. Lorsque l'eau de mer atteint les batteries, du chlore est libéré et l'équipage commence à s'effondrer, mais trois d'entre eux parviennent à s'échapper à l'aide de l'appareil Drager ; un autre est secouru.
- L'une des évacuations les plus remarquables est réalisée à partir de l'U-1199 (Nollmann), qui git sur le fond sans pouvoir faire surface après une attaque le 21 Janvier 1945. Un quartier-maître réussit à s'échapper par le panneau du kiosque, en utilisant son appareil Dräger pour remonter à la surface. Cette évacuation d'une profondeur de 73 mètres reste à ce jour la plus profonde évacuation opérationnelle connue d'un sous-marin.
- Lorsque l'U-533 (Hennig) est attaqué et coulé dans le golfe d'Oman par un Bisley (2) de la RAF le 16 Octobre 1943, trois hommes restent suffisamment calmes pour entrouvrir un panneau et attendre que la pression à l'intérieur du bateau en train de couler les expulse hors du bord. Tous atteignent la surface, mais l'un d'entre eux perd connaissance pendant la remontée et meurt peu après, tandis qu'un deuxième décède au bout d'une heure environ, peut-être parce qu'aucun d'entre eux n'a utilisé d'appareil d'évacuation. Le troisième homme passe quelque 30 heures dans l'eau avant d'atteindre la terre ferme.
- Tous n'ont pas cette chance et de nombreux équipages doivent périr un par un à l'intérieur de leurs bateaux, piégés au fond de l'eau. L'U-526 (Möglich) effectue son approche finale de Lorient le 14 Avril 1943 lorsqu'il fait exploser une mine magnétique britannique. Douze hommes qui se trouvent sur le pont survivent, dont neuf grièvement blessés, mais l'U-Boot coule avec les autres qui sont prisonniers à l'intérieur. Le bateau git dans les eaux peu profondes mais, bien que les plongeurs établissent que certains hommes sont encore en vie, les panneaux sont tellement déformés par la force de l'explosion qu'il est impossible de les ouvrir et que tous les occupants sont morts, même s'ils se trouvent à quelques mètres de la surface.

HOMMES NOYÉS À BORD D'UN U-BOOT
- Un grand nombre d'hommes se noient alors que des opérations de sauvetage sont en cours. L'U-476 (Niethmann), par exemple, est coulé à quelque 150 nautiques au large des côtes norvégiennes le 14 Mai 1944 et une grande partie de l'équipage, peut-être même les 52, abandonne le bateau. L'U-276 et l'U-990 sont envoyés sur les lieux, où ils récupèrent 21 survivants, mais 31 d'entre eux se noient dans la mer démontée. Lors d'un autre incident, l'U-964 (Hummerjohann) est attaqué deux fois par un Liberator de la R.A.F. en début de soirée le 16 Octobre 1943. L'U-Boot a le temps de diffuser une demande d'aide par radio et la plupart des membres de l'équipage sont vus dans l'eau avant qu'il ne coule au crépuscule. Sachant que d'autres U-Boote se trouvent dans la zone, les escortes de surface alliées hésitent à entreprendre un sauvetage dans l'obscurité, mais lorsque l'U-231 arrive, il ne peut trouver que quatre hommes, dont l'un meurt peu après.
- DES HOMMES DES U-BOOTE TUÉS SUR LE PONT
- Il y a quelques malentendus tragiques, dont l'un concerne l'U-331 (von Thiesenhausen), qui est attaqué en surface le 07 Novembre 1942 par trois Hudson de la R.A.F. et est si gravement endommagé qu'il est incapable de plonger. Les trois Hudson tournent au-dessus de l'U-Boot pendant plusieurs heures, tirant des mitrailleuses sur tout marin qui tente d'atteindre les canons anti-aériens. Au bout de deux heures, l'U-Boot arbore un drapeau blanc et la plupart des membres de l'équipage, dont plusieurs blessés, se rassemblent sur le pont pour attendre la suite des événements. Une frégate de la R.N. est dépêchée pour prendre la reddition, mais avant qu'elle n'arrive, six avions de la Fleet Air Arm arrivent sur les lieux et un chasseur, ignorant ou ignorant délibérément la reddition de l'U-Boot, effectue une attaque à la mitrailleuse, tuant et blessant plusieurs membres de l'équipage, après quoi un Albacore attaque avec une torpille, coulant l'U-Boot. Dix-sept hommes sont sauvés, mais 33 sont perdus.
- Ces événements ne sont toutefois pas unilatéraux. Lorsque l'U-664 (Graef) est coulé par des avions de l'U.S. Navy le 09 Août 1943 et que le commandant donne l'ordre d'abandonner le bateau, l'U.S. Navy fait de son mieux pour sauver les survivants. Voyant des hommes dans l'eau, des avions américains en vol circulaire leur larguent des radeaux et des gilets de sauvetage et appellent l'U.S.S. Borie (DD-215), qui arrive sept heures plus tard pour les secourir. Il est en train de le faire lorsque l'U-262 (Franke) arrive sur les lieux et lance cinq torpilles sur le Borie, qui toutes manquent leur cible. Comme il faut s'y attendre, le navire américain cesse toute tentative de sauvetage, laissant huit membres d'équipage de l'U-Boot portés disparus.

BONNE FORTUNE
- Pour les quelques chanceux, cependant, la survie s'avère remarquablement simple. L'U-260 est en train de plonger lorsqu'il heurte une mine amarrée au large des côtes irlandaises le 12 Mars 1945. Il fait surface mais doit finalement être abandonné, bien qu'à ce moment-là, il soit si près de la côte irlandaise que tout l'équipage peut utiliser des canots pneumatiques pour atteindre la côte, où il est interné.

1) Le bateau est finalement vendu à la marine espagnole, tandis que l'équipage retourne en Allemagne pour une réaffectation.
2) Le Bristol Blenheim Bisley a été fabrique qu'en 2 exemplaires. C'étaient des prototypes qui seront suivis par le Type Blenheim Mk V.

Glossaire
Source : U-BOATS History, Development and Equipment 1914-1945 de David Miller.

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