SOUS-MARINS BRITANNIQUES
DE CLASSE "S"

GROUPE 1

H.M.S. "Starfish"

NOMBRE	4
DÉPLACEMENT Surface/Plongée	737 tonnes/927 tonnes
DIMENSIONS	61,72 x 7,32 x 3,66 mètres
IMMERSION	95 mètres
PROPULSION	2 Diesels Admiralty de 1550cv 2 moteurs électriques de 13000 cv 2 Hélices
GASOIL	38 tonnes
VITESSE Surface/Plongée	13,75 nœuds/10 nœuds
PLONGÉE D'URGENCE	25-30 secondes
AUTONOMIE	3800 nautiques à 10 nœuds en surface Non communiqué pour l'autonomie en plongée
ÉQUIPAGE	38 hommes
ARMEMENT	6 Tubes lance-torpilles de Ø 533mm 6 torpilles 1 canon de 76mm 1 mitrailleuse Oerlikon de 20 mm A.A. (à partir de 1944 après refonte sur quelques unités)

GROUPE 2

H.M.S. "Shark"

NOMBRE	8
DÉPLACEMENT Surface/Plongée	768 tonnes/960 tonnes
DIMENSIONS	63,60 x 7,32 x 3,66 mètres
IMMERSION	95 mètres
PROPULSION	2 Diesel Admiralty de 1550 cv (Sunfish : 1900 cv) 2 moteurs électriques de 1300 cv 2 Hélices
GASOIL	38-40 tonnes
VITESSE Surface/Plongée	13,75 nœuds/10 nœuds (Sunfish : 15 nœuds)
PLONGÉE D'URGENCE	25-30 secondes
AUTONOMIE	3800 nautiques à 10 nœuds en surface Non communiqué pour l'autonomie en plongée
ÉQUIPAGE	40 hommes
ARMEMENT	6 Tubes lance-torpilles de Ø 533mm 12 torpilles 1 canon de 76mm ou 12 mines M2 1 mitrailleuse Oerlikon de 20 mm A.A. (à partir de 1944 après refonte sur quelques unités)

GROUPE 3

H.M.S. "Syrtis"

H.M.S. "Storm"

NOMBRE	51
DÉPLACEMENT Surface/Plongée	814 tonnes/990 tonnes
DIMENSIONS	66,14 x 7,32 x 4,04 mètres
IMMERSION	95 mètres
PROPULSION	2 Diesel Admiralty ou Scott de 1900 cv 2 moteurs électriques Genral Electric ou Metrovick de 1440 cv 2 Hélices
GASOIL	49-98 tonnes
VITESSE Surface/Plongée	14,5nœuds/9 nœuds
PLONGÉE D'URGENCE	25-30 secondes
AUTONOMIE	6000 nautiques à 10 nœuds en surface Non communiqué pour l'autonomie en plongée
ÉQUIPAGE	49 hommes
ARMEMENT	7 Tubes lance-torpilles de Ø533mm (6 AV, 1 AR) 1 canon de 4" 1 canon de 20 mm sur certains d'entre eux

- Submersibles de croisière de taille moyenne à coque simple. Alimentation normale en carburant : 40-45 tonnes de gasoil (1er groupe), 48-72 tonnes de gasoil (2ème groupe). Profondeur maximale d'utilisation : 90 mètres (1er groupe), 100 mètres (2ème groupe). Temps minimum pour une plongée rapide : environ 30 secondes.
- À la fin de la décennie 1920-1930, la Royal Navy, dans le cadre du renouvellement de ses forces sous-marines, décide de construire un nouveau type de sous-marin adapté à la mer du Nord et aux bassins étroits, comme la Méditerranée, pour remplacer les bateaux obsolètes de la classe "H".
- La spécification technique à la base du projet, exige un type de bateau de taille moyenne, de construction et de conduite simples, avec une vitesse de surface, une autonomie et un armement supérieurs à ceux du "H", mais en même temps exige que les excellentes caractéristiques de ce dernier en termes de simplicité de conduite, de vitesse de plongée et de manœuvrabilité sous-marine soient maintenues.
- Il en résulte que les bateaux de classe "S", sont parmi les types de sous-marins les plus performants construits par la marine britannique : ils sont restés en production pendant plus de quinze ans. Il y en a eu soixante-trois, le plus grand nombre de bateaux ayant des caractéristiques communes qui ont jamais fait partie de la Royal Navy.
- La construction des deux premières unités est autorisée avec le programme de 1929. Il est suivi par le programme de 1929 ans entre 1930 et 1935, celle de dix autres unités.
- Les huit dernières unités de ce premier groupe sont légèrement plus grandes que celles des quatre premières ("Swordfish", "Sturgeon", "Sea Horse" et "Starfish" : 735/935 tonnes, 61,4 x 7,3 x3,6 mètres), qui différent des autres également par leur apparence en raison de la présence, à l'avant du massif, d'un rouf dans lequel est placé un petit bateau et dans lequel le canon de 76mm est placé sur une coque "rétractable". Cette disposition du canon est éliminée peu après l'entrée en service et remplacée, comme sur toutes les unités suivantes, par une coque fixe normale sur le pont. En même temps, le rouf est réduit à un petit surplomb à l'avant du massif où sont stockées les munitions pour le canon, comme dans les autres unités.
- Lorsque les hostilités éclatent, la construction d'un premier groupe de cinq autres bateaux de classe "S" est commandée, suivie de treize autres en 1940, quinze en 1941, neuf en 1942 et neuf, dont quatre sont annulés par la suite en 1943.
- Les unités de ce second groupe ne diffèrent pas sensiblement de celles du premier, bien qu'elles soient plus grandes et voient leur puissance augmenter et leur vitesse. Au début, on n'apporte que les légères modifications que l'expérience, née de l'utilisation des bateaux du premier groupe, ont suggérées. Plus tard, avec l'acquisition de nouvelles expériences découlant de l'utilisation de la guerre, les changements introduits sont plus substantiels et concernent tant l'armement que les arrangements internes. En particulier, le système de construction de la coque passe d'une soudure partielle à une soudure totale et, en même temps, certaines mesures sont prises pour rendre l'assemblage des différents éléments préfabriqués plus facile et plus rapide. La robustesse de la construction est également augmentée afin que les bateaux du second groupe puissent plonger à une plus grande profondeur.
- En ce qui concerne l'armement, après l'entrée en service des cinq premières unités construites avec le programme de guerre ("Safari", "Sahib", "Saracen", "Satyr" et "Sceptre"), il est décidé d'installer un lance-torpilles arrière externe, ce qui porte à sept le nombre de tubes et à treize le nombre de torpilles disponibles. Sur de nombreuses unités, une mitrailleuse Oerlikon de 20/70mm est montée à l'arrière des périscopes, en remplacement ou en complément des armes de 8mm préexistantes qui peuvent être démontées au moment de la plongée. Sur une vingtaine de bateaux, tous construits dans les dernières années de la guerre et destinés à opérer principalement en Extrême-Orient, le canon de 76/50mm est remplacé par un canon de 102/40mm placé à l'avant du massif, à l'intérieur d'une petite plate-forme blindée et pivotante.
- Sur les unités armées du 102 est éliminé, pour des raisons de poids, le tube torpille arrière extérieur qui est placé sur certains des bateaux du second groupes qui n'en sont pas équipés au départ.
- Sur les bateaux destinés à l'Extrême-Orient, afin d'obtenir une plus grande autonomie, certaines sections des coques sont également adaptées aux réservoirs de carburant (dans le "S", tous les réservoirs sont à l'intérieur de la coque) avec une augmentation de l'approvisionnement en carburant jusqu'à un maximum de 91-98 tonnes. De même, les autres équipements sont augmentés (y compris les munitions), en les rangeant dans les 10 espaces disponibles : un petit dépôt de balles est également placé sous la table du carré des officiers.
- Grâce à ces mesures, les petits sous-marins de la classe "S" obtiennent de longs séjours dans le domaine des opérations. Le record est obtenu par le "Sirdar" avec 49 jours. Équipé d’écogoniomètre depuis 1932, à partir de 1941-42 le "S" commence à embarquer le premier équipement radar de recherche navale et aérienne.
- Dans l'ensemble, les bateaux de cette classe sont parmi les sous-marins conventionnels les plus performants parmi ceux qui ont opéré pendant la Seconde Guerre mondiale. La combinaison de leurs caractéristiques, dont aucune n'est supérieure à la moyenne en soi, ainsi qu'une bonne sécurité de fonctionnement des différents équipements à bord et une grande simplicité de conduite et d'entretien, est une garantie considérable d'efficacité et de sécurité d'utilisation.

- Au début des hostilités, les douze bateaux de classe "S" en service se trouvent en Méditerranée (quatre unités) et dans les eaux anglaises (huit unités). Par la suite, la majeure partie de la classe "S" du premier groupe se concentre dans la mer du Nord, puis est repartie à nouveau entre la Méditerranée et les eaux métropolitaines avec l'entrée de l'Italie dans le conflit en Juin 1940. Pendant cette période, l'activité des bateaux est très intense et les plus performants sont le 13 Septembre 1939, le "Salmon" qui réussit à endommager gravement les croiseurs légers allemands "Leipzig" et de "Nürnberg" au large du Jutland, et le "Spearfish" qui endommage le croiseur lourd "Lützow" (ancien cuirassé de poche allemand "Deutschland") dans le Kattegat le 13 Avril. En même temps, les pertes sont assez élevées : en 1940, sept navires de cette classe sont perdus dans le seul secteur de la mer du Nord. Les unités du second groupe, construites avec les programmes de guerre, commencent à entrer en service en 1942 et sont déployées principalement dans les eaux britanniques et en Extrême-Orient. Des succès particuliers sont obtenus par le "S" dans la lutte contre les sous-marins ennemis : de 1939 à 1945, six unités différentes ("Salmon", "Saracen", "Sahib", "Sickle", "Shakespeare" et "Satyr") et sept bateaux allemands et italiens (U-36, U-335, "Granito", U-301, U-303, "Velella", U-987).
- Au cours des hostilités, les pertes ont été assez nombreuses : un total de 17 unités, dont neuf en mer du Nord et dans l'Atlantique, six en Méditerranée, deux dans le Pacifique et dans l'Océan Indien. En 1943 et 1944, deux unités sont vendues aux marines néerlandaise et soviétique respectivement.
- A la fin du conflit, la construction de quatre bateaux seulement est suspendue, mais la plupart de ceux qui sont en service sont mis en réserve.
- Dans les années qui suivent, un certain nombre de bateaux sont mis au rebut, un certain nombre d'entre eux sont donnés à d'autres Marines et certains d'entre eux, privés d'armement et avec le massif modifié, sont affectés pour un temps à l'entraînement aux opérations anti-sous-marines.

Source : le Net.
               "I SOMMERGIBILI DELLA SECONDA GUERRA MONDIALE" d'Erminio Bagnasco chez Ermano Albertelli Editore.

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