Notes
- Au début, Hitler lui-même a
soupçonné la Normandie comme destination possible
pour l'invasion. En Mai 1944, les spécialistes radio de la
15. Armee (Generaloberst von Salmuth) et,
indépendamment, une compagnie de transmissions de la
Luftwaffe stationnée à Guernesey,
prédisent sans l'ombre d'un doute que l'invasion se fera
en Normandie. Tous deux transmettent leurs rapports à
l'état-major du groupe d'armées de Rommel. La
15. Armee donne l'alerte, mais la 7. Armee (General
Dollmann) et d'autres unités côtières qui se
trouvent directement sur la trajectoire de l'invasion restent en
retrait. Après le début du débarquement
allié, des divisions aptes au combat comme la 21 Pz.
Div. et la 12 SS-Pz. Div. Hitler Jugend ne
reçoivent aucun ordre pendant des jours. Ces retards, les
ordres chaotiques, les changements constants de commandants et
les erreurs d'orientation de groupes entiers créent les
conditions dans lesquelles l'invasion réussit. Les
quelques divisions d'infanterie « ethniquement mixtes
» dans les positions les plus avancées auraient
dû suffire à repousser les débarquements dans
la phase sensible. (Omaha Beach n'a pas été
prise par la mer à cause d'un seul nid de mitrailleuses
à Courville tirant depuis une position
protégée à 150 mètres de la
côte.) De nombreux spécialistes militaires
s'accordent à dire qu'une seule division allemande en
état de combattre aurait de l'invasion en faveur de
l'Allemagne à condition que la division ait pu, ou ait
été autorisée à, s'impliquer
immédiatement dans les événements au fur et
à mesure qu'ils se déroulaient. On peut se demander
si toute cette confusion est uniquement due à une mauvaise
gestion opérationnelle ou aux échecs de l'OKH. Dans
son livre Der Verratene Sieg, l'historien britannique H.H.
Saunders suppose que seule une désinformation
délibérée, liée à la
suppression des communications et des rapports de situation
biaisés d'une manière particulière, aurait
pu conduire à la résistance à l'invasion
comme elle l'a été.
Glossaire
Source : HITLER'S SECRET COMMANDOS
