MOLCH

- Le "Molch a été tout d'abord baptisé "Thomas II".
- Il est conçu par le Dr Heinrich DRÄGER du Torpedoversuchsantalt (TVA) du chantier naval Dräger Werft à Lübeck.
- Il est fabriqué le plus possible avec des parties de torpilles déjà existantes.
- Une petite tour, placée juste à l'avant de l'endroit où la coque commence à diminuer, est équipée d'un dôme (1m³ d'espace) en matière plastique avec des petites fenêtres.
- Sa propulsion est assurée par un moteur électrique de torpille alimenté par 12 éléments de batterie Type 13 T 210 positionnés sur l'avant du "Molch".
- Sa partie arrière est simplement construite autour d'un arrière de torpille, mais en raison de sa faible vitesse, des ailettes de stabilisation et des ailerons porteurs ont été ajoutés pour lui donner une plus grande dimension.
- Le poids plus élevé de la batterie donne au "Molch" un déplacement supérieur à celui du "Biber". Ce qui équivaut à 8,4 tonnes sans les deux torpilles.
- Ses capacités sont altérées quand il se sert de son périscope qui tourne seulement d'environ 30° de chaque côté et par l'absence d'installation de détection sous-marine.
- Il ne possède pas de compas gyroscopique mais est équipé d'un compas magnétique simple positionné sur un mât extérieur de la coque dont les indications sont reportées à l'intérieur du "Molch" par un système de miroirs.
- Seuls quelques exemplaires ont été équipés d'un mécanisme de maintien automatique de l'immersion et d'un système d'écoute.
- Le système de ballasts représente une combinaison de ballasts de plongée, de ballasts de compensation et de réservoirs qui sont ajustés avant chaque voyage.
- Le 19 Mars 1944, premiers essais du "Molch"; résultats peu probants en comparaison avec le "Biber". Sa conception est incomplète et inadéquate. Une tentative de plongée ne réussit pas, l'avant du "Molch" empêche l'immersion.
- Il faut attendre le 12 Juin 1944, pour avoir le premier "Molch" 'acceptable' à Eckernförde.
- La construction en série commence immédiatement.

- La production est réalisée principalement aux Chantiers Deschimag AG Weser de Brême.
- Bien que ces bateaux aient un déplacement considérable, leurs spécifications sont gardées simples pour qu'un grand nombre puisse être achevé dans les plus brefs délais.
- Les "Molch" sont utilisés à partir de l'automne 1944 contre les forces alliées à Anzio et au début de 1945 au large des côtes de la Hollande.
- Avant chaque opération une procédure encore primitive de navigation entre en vigueur une fois que les horaires sont connus. Les calculs où sont pris en compte les courants, la marée, le vent, etc.. sont notés sur une planchette en bois, par exemple : "De 01h00 à 02h50 route au 250, de 02h50 à 03h15 route au 330".
- Le pilote porte une montre étanche et un compas à son poignet et pour éviter qu'il s'endorme il y a un réveil !!!
- Le bateau est facile à manœuvrer. Les instruments, à part le contrôle du moteur et le gouvernail (un volant pour diriger, un manche à balai comme pour les hydravions) sont composés d'un trim, de vannes de régulation pour les ballasts, d'un compresseur d'air et de deux pédales (une pour régler la vitesse et l'autre pour tirer les torpilles).
- Le pilote est assis dans un espace étroit dans la section arrière du "Molch", en arrière des éléments de batterie et entre les ballasts de compensation. Dans cet espace, le pilote range son gilet de sauvetage, son masque de pilote de chasse équipé d'une cartouche de potasse pour purifier l'air des émanations de CO2 et une boite de ses rations. Un canot pneumatique avec ses deux pagaies lui sert de dossier.
- L'oxygène est contenu dans trois réservoirs en acier situés à l'arrière, ce qui donne une autonomie de 50 heures. Une soupape de réduction est située dans la cabine permettant à un flux limité d'oxygène d'entrer dans la cabine en continu. Le pilote portait le "Jägermaske" pour purifier l'air de ses exhalaisons.