Classe Marcello

Un classe Marcello

- Grands sous-marins à simple coque avec double fond interne et bulges latéraux directement dérivés de la classe "Glauco". Profondeur maximale d'utilisation : plus de 100 mètres ; alimentation normale en carburant : 59 tonnes de gazole.
- Le "Cappellini" et le "Faà di Bruno" sont construits plus tard, mais ils sont pratiquement identiques aux premières unités. Les "Marcello" sont parmi les meilleurs bateaux océaniques italiens de la seconde guerre mondiale : assez rapides, assez forts et manœuvrables. Lors des essais, l'unité la plus rapide était le "Provana" avec 18,24 nœuds en émersion et 8,5 nœuds en immersion. En Juin 1940, les 11 unités de cette classe, qui constituent le groupe homogène le plus efficace de grands sous-marins, sont d'abord employées en Méditerranée : à cette époque, le "Provana" est éperonné, après seulement sept jours de guerre, par la corvette française "La Curieuse" escortant un convoi attaqué par le sous-marin d'Oran ; il y a aussi la fuite aventureuse des Cappellini du port espagnol de Ceuta où il avait pris refuge après un combat avec les Anglais.
- À partir d'Août 1940, les "Marcello" sont envoyés dans l'océan Atlantique, soutenus par la base de Bordeaux. Au cours des opérations atlantiques, en particulier contre le trafic ennemi, les sous-marins italiens enregistrent de bons succès, coulant au total 28 navires marchands pour un total de 136020 tonnes et endommageant 17 d'entre eux pour 60835 tonnes. La suprématie appartient au "Barbarigo" avec sept unités coulées, pour 33827 tonnes, et trois endommagées ; l'unité endommage également un chasseur ennemi.
- Le "Barbarigo", sous le commandement de C.F. Mario Grossi, est également le protagoniste de deux épisodes inhabituels qui ont lieu respectivement en Mai et Octobre 1942 au large du Brésil et dans les eaux de Freetown. Dans les deux cas, le sous-marin attaque de nuit, avec détermination, en s'opposant aux forces navales et le commandant du "Barbarigo" aurait touché et coulé deux cuirassés américains. En fait, les unités attaquées n'étaient pas des cuirassés, mais des navires de plus petite taille et aucune des torpilles n'a touché. Les deux épisodes sont exploités par la propagande de guerre et provoquent une controverse qui dure jusqu'à plusieurs années après la fin du conflit.
- Au cours d'une mission dans l'Atlantique central, le "Cappellini" participe activement au sauvetage du paquebot anglais "Laconia", coulé par le sous-marin allemand U-156 (K.K. Werner HARTENSTEIN) le 12 Septembre 1942, alors qu'il transporte 2732 hommes, équipage, passagers et prisonniers de guerre.
- Au cours des activités dans l'Atlantique, quatre bateaux sont perdus au total. En 1943, le "Barbarigo" et le "Cappellini" sont transformés en sous-marins pour le transport et l'échange de matériaux précieux avec l'Extrême-Orient; le "Barbarigo" coule au début de sa première mission ; le "Cappellini" est pris par les Japonais à Sabang. Les Japonais le donne à la marine allemande, qui l'a rebaptisé UIT 24, le réarme avec un canon de 105mm; en Mai 1945 il est incorporé dans la marine japonaise sous le nom de I.503 ; trouvé par les Américains à Kobe, il est démoli l'année suivante.
- À partir de l'été 1943, certains des bateaux initialement situés dans l'Atlantique retournent en Méditerranée : l'"Emo", le "Veniero" et le "Mocenigo" sont perdus en 1942-43.
- La seule unité de la classe à ne pas avoir été perdue pendant le conflit était le "Dandolo" (comte Turcio) qui, le 16 Juillet 1943, s'est distingué en endommageant le croiseur britannique H.M.S. "Cleopatra" et qui a parcouru 39327 nautiques, le premier des sous-marins italiens en Méditerranée.

Source : "I SOMMERGIBILI DELLA SECONDA GUERRA MONDIALE" d'Erminio Bagnasco chez Ermano Albertelli Editore.

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