La B.S.M. de Bordeaux Bacalan
(suite)
A l'automne 1940, le sous-marin italien "Barbarigo" entre dans le
bassin n°1 depuis la Gironde par l'écluse
extérieure.
- À partir de septembre 1940, Bordeaux
est le port d'attache de la flottille italienne "Betasom", les
bateaux ont accès au bassin n°1 et à deux cales
sèches. Au cours de l'été 1941, la marine
allemande décide également de stationner des
sous-marins à Bordeaux. À cette fin, l'O.T.
(Organisation Todt) érige un U-Bunker dans le bassin
n°2 à partir de Septembre de la même
année, qui contient sept cales sèches et quatre
bassins à flot. L'U-Bunker mesure 245 mètres de
long, 162 mètres de large et 19 mètres de haut.
Puisque dans les bassins à flot deux bateaux des grands
types, tels que XIV, X-B et IX-D doivent trouver l'espace l'un
à côté de l'autre, le U-Tanker de type XIV
ont une largeur de coque de 9,35 mètres, l'O.T. donne une
largeur à 20 mètres aux bassins à flot. Le
17 Janvier 1943, l'U-178 de la 12.U-Flottille nouvellement
établie entre dans l'U-Bunker et, en Mai, les travaux de
construction sont provisoirement achevés.
- À partir du milieu de l'année 1943, l'O.T.
commence le renforcement du plafond du toit de l'U-Bunker de 3,50
mètres à 5,60 mètres ; de plus, la plus
grande partie de l'U-Bunker reçoit une structure
'Fangrost'. Dans le voisinage de l'U-Bunker, l'O.T. construit un
bunker de mazout de 80 x 38 x 15 mètres. Fin Août
1944, lorsque les troupes américaines approchent de
Bordeaux, la "Wehrmacht" donne l'ordre de dégager le port.
Le 25 Août, les deux derniers sous-marins, l'U-535 et l'U-857,
quittent Bordeaux et, en Octobre, la 12.U-Flottille est
officiellement dissoute.
- Bien que l'U-Bunker et les installations portuaires doivent
être dynamités sur commande, cela est
empêché par l'action prudente de l'Uffz.
(Sous-Officier) Heinz Stahlschmidt, qui gère le
matériel des charges explosives et s'est vu confier
l'ordre de dynamitage. Stahlschmidt contacte la Résistance
locale et leur remet le port non détruit le 28 Août
1944. Aujourd'hui, l'U-Bunker est utilisé à des
fins civiles et est en très bon état.
Traduit librement du magazine "Waffen-Arsenal"
- Le port de Bordeaux est devient une base navale
opérationnelle de l'Axe à l'automne 1940, où
il accueille la flotte sous-marine "Betasom" de la marine
italienne, dont le succès opérationnel est, il faut
le dire, quelque peu limité. L'amiral Dönitz
décide, au milieu de l'année 1941, d'ériger
un U-Bunker dans le bassin numéro 2 du port, d'abord
à travers une écluse de la Gironde jusqu'au bassin
numéro 1, puis à travers une autre
écluse.
- L'U-Bunker comprend 11 alvéoles. Les alvéoles 1
à 4 sont des bassins à flot de 105 mètres de
long et de 20 mètres de large pouvant accueillir deux
bateaux chacun. Les alvéoles 5 à 8 mesurent
également 105 mètres de long, mais seulement 14
mètres de large, conçus pour accueillir un bateau
chacune. Les alvéoles 9 à 11 sont
équipées de cale sèche et mesurent 95
mètres de long et 11 mètres de large. Dans
l'ensemble, le complexe a une largeur de 245 mètres, une
longueur de 162 mètres et une hauteur de 19 mètres,
avec un peu moins de 6 mètres d'épaisseur. Au coin
Nord-Est de la structure se trouvait un blockhaus en béton
de 58 mètres de large et 73 mètres de long
contenant la chaufferie du bunker et l'équipement
électrique.
- Cette base dessert principalement les grands bateaux de type IX
utilisés pour les croisières de longue distance,
ainsi que les "vaches laitières" de type XIV et les
mineurs de type X-B. Bordeaux devient la base d'attache de la 12.U-Flottille, qui a
également repris les sous-marins italiens restants
après la reddition de l'Italie. Tous sauf un de ces
sous-marins italiens naviguent de Bordeaux à
l'Extrême-Orient sur des missions de transport, certains
étant finalement pris en charge par la Marine
Impériale Japonaise ayant ainsi servi trois maîtres
différents.
- Plus tôt dans la guerre, Bordeaux est également
visité par des sous-marins japonais, qui ont
effectué avec succès le long voyage du Japon
à l'Europe occupée. Comme toutes les bases
françaises, Bordeaux est attaquée par les
bombardiers alliés. Cependant, le port ne subit que sept
raids aériens majeurs de 1940 jusqu'au milieu de 1944 :
deux raids de bombardement plus importants en Août 1944
voient les bunkers subir peu ou pas de dégâts
sérieux. La base est finalement abandonnée à
la fin du mois d'Août 1944 et est occupée par les
forces françaises libres le 26 de ce mois, les derniers
U-Boote ayant pris la mer juste deux jours plus tôt.
Traduit librement de "U-Boat Bases and Bunkers 1941-1945" (OSPREY
PUBLISHING)
